Un sondage récent révèle que deux travailleurs sur trois estiment que l’état du centre-ville de Montréal s’est dégradé au cours des dernières années. La SDC Montréal centre-ville tire la sonnette d’alarme et interpelle les candidats à la mairie pour agir rapidement.
Selon l’étude, 74 % des répondants constatent une insécurité croissante, liée notamment au transport en commun, à l’itinérance et à la toxicomanie. Près de la moitié jugent que la situation a « beaucoup » empiré. Le sentiment d’abandon est tel que certains employés modifient leurs horaires pour éviter d’être confrontés à des menaces.
Des exemples concrets illustrent cette détérioration. Le CPE La Petite Colonie a dû déménager après avoir retrouvé régulièrement des seringues devant ses locaux. Le directeur de la SDC, Glenn Castanheira, lui-même agressé près du métro Bonaventure, réclame des lois plus fermes et des actions concrètes.
Sur le plan politique, Luc Rabouin (Projet Montréal) promet plus d’investissements pour sécuriser et verdir le centre-ville, tandis que Soraya Martinez Ferrada (Ensemble Montréal) accuse l’administration actuelle d’avoir abandonné le secteur. La SDC alerte également sur les impacts financiers : une chute de 15 % de la valeur des immeubles commerciaux pourrait priver Montréal de 1,6 milliard $ par année.
À l’approche des élections municipales, l’avenir du centre-ville de Montréal s’annonce comme un enjeu majeur, entre sécurité, attractivité et équilibre budgétaire.






