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Généalogie génétique: comment votre ADN récréatif a résolu le meurtre de Catherine Daviau

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Votre test ADN récréatif pourrait résoudre des cold cases. L'enquête sur le meurtre de Catherine Daviau à Montréal lève le voile sur cette révolution génétique. #Justice #ADN
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En envoyant un échantillon de salive à une compagnie privée pour retrouver ses ancêtres, nul ne se doute qu’il pourrait permettre d’élucider un meurtre non résolu. Et pourtant. Près de 17 ans après l’assassinat de la jeune Catherine Daviau, un coupable vient d’être identifié grâce à l’ADN de ces banques de généalogie récréatives, une percée technologique qui pourrait faire avancer bien d’autres cold cases au Québec.Le soir du 11 décembre 2008, Catherine Daviau, 26 ans, est retrouvée morte sur son lit dans son appartement incendié de la 5e Avenue, dans Rosemont. Son corps nu et ligoté portait des traces de violence et d’agression sexuelle. Aucune trace d’infraction n’avait été relevée, suggérant qu’elle avait ouvert sa porte à son agresseur. Malgré le feu allumé pour brouiller les pistes, le SPVM avait prélevé l’ADN du suspect – un profil masculin absent de la Banque nationale de données génétiques de la GRC.La résolution du cas est survenue lorsqu’une personne apparentée à Jacques Bolduc – mort en prison en 2021 – a déposé son ADN dans une banque généalogique. « Fin 2024, une personne reliée à Jacques Bolduc a probablement placé son ADN dans une de ces banques, ce qui a donné un match assez intéressant », explique Diane Séguin, directrice générale du département de biologie/ADN au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale du Québec. Les enquêteurs ont ensuite remonté l’arbre généalogique pour identifier Bolduc, qui avait contacté la victime pour l’achat de sa voiture.Cette technique révolutionnaire utilise les SNP (polymorphismes nucléotidiques simples), des variations génétiques qui révèlent parenté, origines et caractéristiques physiques. « On peut construire un arbre généalogique et cibler des membres éloignés d’une même famille, puis remonter jusqu’au suspect », précise la généalogiste génétique Jennifer Wiebe.Le meurtre de Catherine Daviau n’aurait jamais été élucidé sans la généalogie génétique, affirme Mme Séguin. Alors que 3000-4000 dossiers sont résolus annuellement par la BNDG, cette nouvelle approche promet de faire avancer des centaines de cold cases. « Si j’étais une personne qui avait commis un vieux crime, je commencerais à sentir la soupe chaude », conclut la spécialiste.

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