Alors que la campagne électorale bat son plein, notre enquête révèle l’ampleur réelle du défi financier qui attend le prochain maire de Montréal : un déficit structurel de 228 millions de dollars en 2026, qui devrait bondir à 417 millions en 2028 selon les prévisions internes du Service des finances. Ces chiffres, soigneusement calculés avant le black-out électoral, cachent une réalité plus inquiétante encore.Notre investigation exclusive dans les documents budgétaires obtenus montre que cette crise annoncée n’est pas un accident de parcours, mais le résultat de années de reports de décisions difficiles. La croissance des dépenses dépasse systématiquement les revenus depuis 2013, créant un déficit structurel que chaque administration successives a tenté de masquer par des mesures temporaires.Pire : nos sources au sein de l’administration municipale indiquent que les 50 millions d’économies « déjà identifiées » reposent largement sur des compressions dans les services aux citoyens et le report d’entretien d’infrastructures critiques. Le prochain maire devra donc choisir entre une hausse massive des taxes foncières, une reduction draconienne des services ou un bras de fer avec le gouvernement provincial pour obtenir de nouveaux pouvoirs fiscaux.Cette situation soulève une question cruciale : Montréal fait-elle face à une simple crise budgétaire passagère, ou à un effondrement structurel de son modèle de financement qui menace sa capacité même à offrir des services de base à ses citoyens ?




