Par Erika Morris pour Montreal Minute Alors que Montréal s’apprête à tourner la page, Valérie Plante dresse le bilan de huit années à la mairie. Élue en 2017 en tant que première femme maire de la métropole, elle affirme être restée fidèle à sa promesse : « toujours mettre les Montréalais en premier ». Dans une interview exclusive, elle revendique un mandat marqué par la volonté de faire « ce qui a du sens pour le plus grand nombre », malgré les critiques. Son héritage est double. D’un côté, une transformation verte de la ville indéniable : multiplication des pistes cyclables, création d’espaces verts et de « parcs-éponges » pour lutter contre les îlots de chaleur et les inondations, une initiative saluée internationalement. « J’avais une page blanche, je l’ai remplie », confie-t-elle, laissant entendre qu’elle a imposé sa marque dans les politiques publiques. De l’autre, des promesses non tenues, comme la ligne de métro Rose, et des défis persistants. La crise du logement s’est accentuée malgré des mesures jugées insuffisantes, et les chantiers ont continué d’émailler le paysage urbain, un mal nécessaire selon elle pour moderniser des infrastructures vieillissantes. La maire évoque aussi un coût personnel élevé : les menaces de mort et le harcèlement misogyne en ligne, qui l’ont contrainte à fermer les commentaires sur ses réseaux sociaux. Si elle quitte la scène politique avec « l’œil pétillant » et sans regrets, le bilan de Valérie Plante reste un sujet de débat. A-t-elle préparé Montréal pour les générations futures, comme elle le souhaite, ou a-t-elle polarisé la ville ? L’histoire jugera, mais son passage a incontestablement changé le visage – et peut-être l’ADN – de la métropole.
