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Québecor : vers la faillite? Nouveaux licenciements à TVA, symptômes d’un empire en déclin

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« TVA en crise : le siège des licenciements et de la débâcle Québecor »

MONTRÉAL, 15 octobre 2025 –
La crise qui secoue Québecor s’aggrave de jour en jour. Après avoir supprimé 22 postes dans le sous-titrage, l’entreprise frappe encore : 9 postes supplémentaires à TVA sont supprimés, une décision brutale justifiée par l’essor de l’intelligence artificielle (IA). Ce nouveau coup du sort — loin d’être isolé — révèle l’ampleur du naufrage d’un empire médiatique autrefois florissant et aujourd’hui menacé par une faillite imminente, conséquence directe de la gestion désastreuse de Pierre Karl Péladeau.

L’intelligence artificielle, arme de licenciement massif
En prétextant la « révolution technologique », Québecor n’hésite pas à sacrifier l’humain pour faire place aux logiciels d’Amazon (AWS). C’est le président provincial du Syndicat des employé(e)s de TVA (SCFP 687) qui tire la sonnette d’alarme :
« Nos membres sont remplacés par des machines. Le plus odieux dans cette histoire est que notre employeur, qui crie haut et fort sur toutes les tribunes des méfaits des géants du Web sur son entreprise, n’a aucun scrupule à recourir aux logiciels d’IA d’Amazon (AWS) afin de couper dans son propre personnel. C’est indécent ! »

Le double discours de Péladeau : souveraineté culturelle ou cynisme économique ?
Pierre Karl Péladeau multiplie les déclarations sur la défense de la culture québécoise, tout en accélérant l’adoption des technologies des GAFAM — ces mêmes géants auxquels il reproche la débâcle des médias d’ici. Cette incohérence choque jusque dans les rangs syndicaux : « Un grand défenseur de la souveraineté culturelle qui investit dans les GAFAM, c’est inquiétant pour notre avenir », déplore Carl Beaudoin, chef syndical.

La déroute : causes profondes et dérives stratégiques
Depuis plusieurs années, Québecor s’enferre dans une logique d’austérité, privilégiant la réduction de coûts à toute tentative de renouvellement créatif ou de refondation de son offre médiatique. Les symptômes de la déchéance sont multiples :

  • Automatisation forcenée menaçant la qualité et l’originalité du contenu
  • Dégradation du climat de travail, licenciements massifs et perte de savoir-faire
  • Incapacité à s’adapter à la chute des revenus publicitaires face aux plateformes numériques
  • Déficit stratégique : absence totale d’innovation, politique de replâtrage

Une faillite à l’horizon ? Conséquences désastreuses pour le Québec
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui considèrent la faillite de Québecor comme une simple question de temps. Les risques sont colossaux :

  • Effondrement du tissu médiatique québécois
  • Dégradation alarmante de la diversité de l’information et du journalisme local
  • Mise au chômage d’une génération d’artisans des médias
  • Mainmise encore accrue des GAFAM et perte de contrôle du narratif québécois

Des travailleurs sacrifiés pour des actionnaires?
L’entreprise, sous la houlette de Péladeau, semble désormais plus soucieuse de préserver les dividendes que les emplois. Chaque coupe dans la masse salariale, chaque intégration de solutions d’intelligence artificielle précipite TVA et l’ensemble du groupe vers l’abîme.

Conclusion : Québecor, un naufrage orchestré
Fleuron vieilli, Québecor glisse vers la sortie en sonnant la fidélité à la culture puis en adoptant toutes les recettes de ses ennemis jurés. Pierre Karl Péladeau, incapable d’offrir une vision porteuse, n’a fait que retarder l’inévitable par des politiques de précarisation et une fuite en avant technologique.

La faillite de Québecor n’est plus une lubie de pessimistes mais un horizon que nul ne peut plus ignorer. Le Québec perd non seulement un média, mais toute une part de sa voix collective, sacrifiée sur l’autel de la rentabilité à court terme et du cynisme patronal.

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