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Négociations dans l’impasse à la STM : la sous-traitance cristallise le conflit malgré de timides avancées

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Grève de la STM : aucun transport en commun ce samedi, un lourd impact sur la mobilité urbaine
Grève de la STM : aucun transport en commun ce samedi, un lourd impact sur la mobilité urbaine

Négociations en cours : peu d’avancées, beaucoup de tensions

Les 2 400 travailleurs d’entretien de la Société de transport de Montréal (STM) poursuivent leur grève entamée le 1er novembre 2025. Après une réunion d’urgence convoquée par la nouvelle mairesse Soraya Martinez Ferrada, le dialogue a certes repris, mais le syndicat parle d’avancées mineures et d’une impasse persistante sur la question de la sous-traitance. Selon Bruno Jeannotte, président syndical, la direction persiste à vouloir ouvrir la porte à l’externalisation des réparations et de la fabrication de pièces, ce que le syndicat considère comme une menace pour la qualité du service public et la pérennité des emplois locaux.

Le point de vue des parties

La STM affirme avoir amélioré son offre salariale — soit une hausse de 13% sur cinq ans — via des fonds internes. Toutefois, les représentants syndicaux rappellent que des travailleurs similaires touchent entre 17 et 20% d’augmentation ailleurs au Québec. Renaud Martel-Théorêt, porte-parole de la STM, mentionne que toutes les options sont à l’étude, y compris le recours à l’arbitrage si la situation ne se débloque pas rapidement.

Service grandement réduit et impacts sur la population

Le conflit a mené à des horaires très restreints pour bus et métro : seuls les trajets en heures de pointe et très tard le soir sont maintenus ([horaires métro : 6h30-9h30, 14h45-17h45, 23h-fermeture ; bus : 6h15-9h15, 15h-18h, 23h15-1h15]). Deux journées pourraient être totalement sans service (15 et 16 novembre), aggravant la situation pour les usagers. À cela s’ajoutent des grèves échelonnées de conducteurs et opérateurs, une première en 38 ans pour le réseau montréalais.

Pourquoi la sous-traitance est-elle contestée ?

Le syndicat craint que l’externalisation mène à des pièces de moindre qualité, des retards et des surcoûts à long terme. Il rappelle que certains équipements nécessitent des compétences internes car ils ne sont plus produits dans le commerce. La direction, de son côté, justifie sa position par le besoin de flexibilité et de contrôle des coûts.

L’implication politique attendue

Avec la nouvelle administration municipale et la pression publique montante, le syndicat espère une médiation impliquant la ville et le gouvernement du Québec. La mairesse Soraya Martinez Ferrada a priorisé ce dossier, mais une issue rapide reste incertaine.


En résumé : le bras de fer se poursuit à la STM, avec un service minimum assuré, une population frappée de plein fouet et des négociations bloquées sur le dossier sensible de la sous-traitance. L’intervention politique pourrait s’avérer déterminante dans les prochains jours pour sortir de l’impasse.

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