Une première depuis 38 ans : Métro et autobus arrêtés à Montréal
La grève qui frappe la Société de transport de Montréal (STM) ce samedi 1er novembre 2025 est d’une ampleur inédite : pour la première fois depuis 38 ans, l’ensemble du service de métro et d’autobus est suspendu pour une journée complète. Selon l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), ce sont plus de 643 000 déplacements qui sont compromis, sans compter le transport adapté qui demeure opérationnel pour les personnes à mobilité réduite.
Contexte du conflit et négociations dans l’impasse
Ce mouvement social intervient après des semaines de négociations infructueuses entre la direction de la STM et les syndicats représentant chauffeurs, opérateurs et employés d’entretien. Le syndicat, qui espère obtenir des améliorations salariales et des conditions de travail plus avantageuses, estime que la grève reste « difficile à éviter » tant que les négociations ne progressent pas.
Marie-Claude Léonard, directrice générale de la STM, souligne que le cadre financier offert est jugé insuffisant par les syndicats. Une nouvelle proposition syndicale est actuellement à l’étude et de nouvelles réunions sont prévues pour tenter d’éviter une prolongation du conflit.
Services essentiels et calendrier des perturbations
La décision du Tribunal administratif du travail impose des horaires restreints pour le métro et les autobus jusqu’au 28 novembre, si aucun accord n’est trouvé. Dès le 2 novembre, seuls les créneaux de pointe (matin, après-midi et soirée) seront maintenus, ce qui inquiète particulièrement les étudiants et travailleurs dépendants du transport public. Aucun ajustement des tarifs n’est prévu pour le moment, malgré les perturbations.
Impacts sur la vie quotidienne et l’économie
La grève STM a des répercussions majeures sur les familles, les entreprises et la vitalité économique du centre-ville. Glenn Castanheira, directeur général de Montréal centre-ville, compare la situation à la fermeture simultanée des principaux axes routiers de la métropole. De nombreuses PME et événements locaux expriment leur préoccupation quant à la perte de clients et à la difficulté d’accès pour la clientèle et les salariés.
Des solutions alternatives comme le vélo, le covoiturage ou les taxis sont recommandées, mais restent loin de compenser la capacité du réseau STM pour assurer la mobilité urbaine.
Réactions des Montréalais et pistes de sortie
De nombreux usagers témoignent de la complexité de s’adapter à la situation, notamment les étudiants et travailleurs qui devront prévoir des horaires élargis ou envisager d’attendre plusieurs heures sur leur lieu d’étude ou de travail. La STM ouvre la porte à une possible médiation ou arbitrage dans l’espoir de minimiser la durée du conflit et rétablir le service régulier rapidement.
La grève de la STM ce 1er novembre 2025 marque un tournant majeur pour la mobilité à Montréal, avec des enjeux sociaux et économiques importants. Restez informé sur l’évolution du conflit, les alternatives de transport et les annonces officielles, ces prochaines semaines pourraient réserver d’autres perturbations significatives.






