MONTRÉAL – Le déclenchement d’une enquête du coroner sur les décès survenus dans les secteurs de la signalisation routière et de la construction est accueilli comme une lueur d’espoir par le Syndicat des Métallos. L’organisation syndicale, qui réclame depuis des années un meilleur encadrement de l’industrie, y voit une opportunité cruciale de mettre en lumière des « problèmes structurels » longtemps ignorés.« Les morts s’accumulent depuis des années dans l’indifférence totale. Chacun des décès est traité comme un fait divers, sans lendemain », déplore Nathalie Perron, présidente de la section locale 9005 des Métallos, qui représente plus d’un millier de travailleurs de la signalisation routière. Un triste décompte : 26 personnes sont décédées dans ce seul secteur depuis 2008, sans compter les nombreux décès sur les chantiers de construction.Le syndicat réitère sa demande de rencontre avec le nouveau ministre des Transports, plaidant pour davantage de formation, des inspections fréquentes et un encadrement renforcé. Cette enquête représente selon eux un tournant potentiel pour que la sécurité des travailleurs ne soit plus reléguée « en bas de la pile des dossiers ».
