Une tragédie familiale secoue Rosemont
Le quartier Rosemont à Montréal a été le théâtre d’un drame épouvantable en mars 2023 : Arthur Galarneau, alors âgé de 19 ans, est accusé d’avoir poignardé à mort ses parents, Mylène Gingras et Richard Galarneau (53 ans chacun), ainsi que sa grand-mère de 75 ans, Francine Gingras-Boucher. Les policiers ont retrouvé le jeune homme couvert de sang dans le sous-sol du duplex familial et ont dû utiliser du gaz poivré pour le maîtriser.
Santé mentale au cœur du procès
De l’avis d’experts, Galarneau souffrait de troubles mentaux sérieux au moment des faits. Le rapport psychiatrique commandé par la Couronne et une contre-expertise ont convergé vers la même conclusion : l’accusé pourrait être déclaré non criminellement responsable de ses actes. Présent par visioconférence depuis l’Institut national de psychiatrie légale, Arthur Galarneau a suivi attentivement les audiences. La juge Annie Émond doit entendre deux psychiatres et plusieurs membres de la famille lors du procès prévu en décembre 2025.
L’impact sur la famille et la succession
Au-delà du volet criminel, une procédure civile vise à priver Galarneau de l’héritage conséquent légué par les victimes. Les liquidateurs demandent au tribunal de le déclarer indigne, suivant le Code civil du Québec. La famille et les proches, choqués, insistent sur le besoin de renforcer la surveillance et la prise en charge des problématiques en santé mentale.
Réactions du quartier et experts
Des témoignages rapportent que, malgré ses troubles, Galarneau n’était pas perçu comme dangereux par sa grand-mère et ses proches. Pourtant, l’évolution de son état mental reste difficile à cerner, relançant le débat sur la prévention et le soutien aux familles concernées par des maladies psychiatriques graves.
Procédure judiciaire et perspective
Le verdict sur la non-responsabilité criminelle sera rendu au terme du procès, avec une audience centrée sur la dangerosité potentielle de l’accusé. S’il est reconnu « à haut risque », ses possibilités de sortie de l’établissement psychiatrique seront fortement encadrées.
Ce triple meurtre dramatique à Rosemont met en lumière les défis du système judiciaire face aux crimes commis sous l’emprise de troubles mentaux et pose la question cruciale de l’accompagnement des familles vulnérables par les instances sociales et médicales du Québec.
