Stéphane McCullough condamné à 4 ans pour importation d’armes à feu prohibées : retour sur une enquête de l’ASFC
Un verdict sévère au terme d’une enquête rigoureuse
Le 22 octobre 2025, Stéphane McCullough, 43 ans, a comparu devant le tribunal de Sherbrooke où il a plaidé coupable à six chefs d’accusation liés à l’importation, la possession et la fabrication d’armes à feu prohibées. Sa condamnation à 48 mois d’emprisonnement met en lumière la sévérité avec laquelle la justice québécoise traite les crimes liés à l’importation d’armes illégales, notamment après une enquête de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) démarrée en avril 2025.
L’opération qui a tout déclenché
Tout commence le 21 avril 2025 lorsqu’un colis suspect adressé à McCullough est intercepté au Centre de traitement du courrier international de Mississauga, en Ontario. Bien que déclaré comme contenant une lampe de poche, le colis abritait en réalité un pistolet à impulsion électrique et trois cartouches, des objets classés comme armes à feu prohibées au sens du Code criminel. Selon l’ASFC, McCullough était déjà soumis à une interdiction permanente de possession d’armes, ayant un passé criminel lié aux armes et aux stupéfiants.
Saisie et perquisitions : un arsenal découvert
Le 6 mai 2025, les enquêteurs de l’ASFC, avec l’aide de la Sûreté du Québec, effectuent une perquisition au domicile de McCullough à Saint-François-Xavier-de-Brompton. La fouille permet de découvrir :
- Deux tasers lance-fléchettes (armes à feu prohibées)
- Trois pistolets électriques prohibés
- Des munitions
- Des imprimantes 3D
- Cinq grammes de cocaïne
McCullough est alors immédiatement arrêté et placé en détention.
Un contexte préoccupant de saisies au Québec
Ce dossier s’inscrit dans un contexte où l’ASFC multiplie les efforts contre la contrebande d’armes à feu. Selon le dernier bilan, 1 191 armes et armes à feu ont été saisies au Québec en 2024, illustrant l’ampleur du phénomène. Depuis janvier 2024, la section des enquêtes criminelles de l’ASFC au Québec a mené 24 enquêtes, menant à 18 poursuites et 12 condamnations.
Collaboration policière et déclaration officielle
« Cette opération illustre les efforts déployés par la Section des enquêtes criminelles de l’Agence des services frontaliers du Canada en matière de contrôle des importations d’armes à feu et d’armes prohibées. Par leur expertise et leur collaboration avec les corps policiers, nos enquêteurs contribuent à combattre la contrebande et le trafic d’armes au Canada et au Québec et ainsi, à protéger nos collectivités », a affirmé Eric Lapierre, directeur général régional de l’ASFC pour le Québec.
Lutte concertée pour la sécurité
L’ASFC a récemment mis en place l’Équipe intégrée de lutte à la contrebande d’armes (EILCA) au Québec, accentuant une approche proactive et partenariale. Ces efforts, couplés à des investissements fédéraux de plus d’1,3 milliard de dollars en sécurité frontalière, témoignent d’une volonté ferme d’endiguer la circulation illégale des armes à feu dans la province.
Sources : Newswire.ca
