Une récente étude menée par des chercheurs de Polytechnique Montréal, en collaboration avec l’INRS et l’Université Laval, révèle un constat alarmant : la majorité des rues et des intersections de Montréal exposent les enfants à un risque élevé de collision, notamment sur le chemin de l’école.
Cette étude met en lumière les failles du réseau routier montréalais, principalement conçu pour favoriser la fluidité de la circulation automobile au détriment de la sécurité des piétons, et en particulier des plus vulnérables.
> « On a développé notre système routier pour les voitures. Historiquement, la mesure de succès pour les ingénieurs, c’était la fluidité du trafic. On n’a pas pris en compte le danger que ça a créé pour les autres usagers du réseau », explique Owen Waygood, professeur à Polytechnique Montréal et coauteur de l’étude.
Des enfants en première ligne du danger
Le rapport pointe du doigt les abords des écoles, souvent dépourvus d’aménagements sécuritaires suffisants. Traverses non protégées, absence de feux piétons adaptés et vitesse excessive dans certains secteurs augmentent les risques de collision pour les jeunes piétons.
L’étude recommande notamment :
L’ajout de mesures de modération de la circulation dans les zones scolaires.
L’aménagement de rues plus sécuritaires pour les piétons, incluant des îlots de refuge et des passages prioritaires mieux signalés.
Une révision des politiques urbaines pour replacer la sécurité des piétons au centre des priorités.
Cette publication relance le débat sur l’aménagement urbain de Montréal, où plusieurs groupes de citoyens réclament depuis des années plus de sécurité pour les piétons et cyclistes, en particulier les plus jeunes.