Enquête de la RCMP à Montréal : fin des investigations
Un dossier sensible se referme. La GRC a confirmé avoir clos son enquête sur deux organismes de la région montréalaise accusés d’agir comme « postes de police chinois », sans recommander de dépôt d’accusations. Les institutions visées, le Service à la famille chinoise du Grand Montréal (Chinatown) et le Centre Sino-Québec de la Rive-Sud (Brossard), ont toujours nié ces allégations.
Ces centres étaient soupçonnés de servir d’avant-postes pour surveiller et inciter des ressortissants chinois à retourner dans leur pays d’origine. La GRC rappelle qu’elle poursuit ses efforts contre toute forme d’ingérence étrangère, d’intimidation ou de harcèlement visant les communautés diasporiques.
Réactions de la diaspora chinoise à Montréal
Cette enquête sur les postes de police chinois présumés avait ébranlé la communauté chinoise montréalaise, qui a dénoncé une stigmatisation injuste. L’élue de Brossard Xixi Li, directement visée en tant que responsable des deux centres, a intenté une poursuite en diffamation de 4,9 M$ contre la GRC et la mairesse de Brossard, affirmant que sa réputation et sa santé mentale ont été lourdement affectées.
Impacts politiques et sociaux
Vendredi, Li s’est dite soulagée de voir ce chapitre se clore : « Pendant presque trois ans, j’ai été traitée comme coupable alors que la GRC n’est jamais venue me rencontrer. » Elle a confirmé sa candidature aux prochaines élections municipales avec Vision Brossard, en appelant à tourner la page. Le procès en diffamation est toujours en cours, témoignant des conséquences durables de cette affaire sur la communauté chinoise de Montréal.
