Le projet de nouveau poste de transformation électrique dans le Quartier latin continue de faire des vagues à Montréal. Cette fois, c’est le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin, qui hausse le ton et réclame qu’Hydro-Québec explore d’autres sites que celui situé juste à côté de la Grande Bibliothèque.
Dans une lettre ouverte publiée vendredi, M. Rabouin déplore que l’espace vert adjacent à cette institution culturelle emblématique soit envisagé pour accueillir le poste électrique.
> « Je crois qu’il s’agit d’une décision dommageable pour le secteur. Je souhaite que d’autres sites soient explorés et que les résultats de ces analyses soient présentés publiquement », a-t-il insisté.
Il a également rappelé, lors d’une mêlée de presse à l’hôtel de ville, l’importance d’un processus d’analyse public et transparent pour rassurer les citoyens et éviter ce qu’il qualifie de « verrue urbaine » au cœur du centre-ville.
Une contestation qui s’organise
Cette déclaration survient alors qu’une manifestation est prévue ce samedi pour s’opposer à l’implantation du poste électrique sur ce site. Des élus, dont la députée Manon Massé, sont attendus aux côtés des citoyens pour dénoncer un projet perçu comme déconnecté des besoins du quartier.
Bien qu’Hydro-Québec ait annoncé en mars dernier mettre le projet sur pause pour réévaluation, la tension reste vive. La société d’État avait initialement confirmé le choix de ce site en février, avant de revenir sur sa décision sous la pression publique.
La construction de ce nouveau poste de transformation de 315 000 volts est justifiée par la désuétude du poste actuel de Berri, situé en plein centre-ville.
Une opposition politique marquée
La mairesse Valérie Plante s’était déjà montrée très critique du projet en avril dernier, affirmant que celui-ci allait « à l’encontre de tout ce pour quoi on travaille ». Elle a fermement nié que la Ville ait suggéré ce site, précisant qu’elle avait simplement refusé de céder l’îlot Voyageur pour y construire l’infrastructure
Projet de poste électrique près de la Grande Bibliothèque : Luc Rabouin demande l’exploration d’autres sites
