Alors que l’Agence des services frontaliers du Canada vante les améliorations technologiques du nouveau passeport, notre enquête révèle que les récentes modifications réglementaires créent d’importantes barrières d’accès pour certains citoyens. Les demandes de passeport, qui prenaient en moyenne 10 jours ouvrables en 2022, nécessitent maintenant jusqu’à 45 jours de traitement dans certains cas exceptionnels.Notre investigation exclusive démontre que les nouvelles exigences biométriques et de vérification d’identité posent des défis insurmontables pour les personnes âgées, les residents des communautés éloignées et les citoyens sans adresse fixe. Les frais supplémentaires pour traitement accéléré (jusqu’à 300$) créent également une inégalité d’accès selon le statut socio-économique.Pire, des documents internes obtenus via la Loi sur l’accès à l’information révèlent que le gouvernement était conscient de ces problèmes dès 2023, mais a priorisé la sécurité sur l’accessibilité. Cette situation soulève des questions fondamentales sur le droit à la mobilité et l’équité dans l’accès aux documents officiels.Alors que le passeport reste un sésame indispensable pour les voyages internationaux, ces nouvelles règles risquent d’exclure durablement certaines franges de la population canadienne.
