Mort de Nooran Rezayi : le BEI saisit des preuves et enquête sur l’intervention policière à Longueuil

Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) poursuit son enquête sur la mort de Nooran Rezayi, un adolescent de 15 ans abattu par un policier dimanche dernier à Saint-Hubert, dans l’agglomération de Longueuil. Des cagoules, un bâton de baseball ainsi que l’arme de service de l’agent impliqué ont été saisis sur les lieux.Selon le BEI, les policiers avaient été appelés pour intervenir auprès d’un groupe de jeunes « cagoulés et armés » dans un lieu public. L’intervention a conduit à l’utilisation de l’arme de service, dont l’analyse balistique est en cours. Le policier concerné est actuellement en congé de maladie pour une durée indéterminée.Au total, 15 enquêteurs du BEI ont été déployés, appuyés par des spécialistes et deux agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Une quinzaine de témoins, policiers et citoyens, ont été entendus, tandis que sept vidéos de l’évènement ont été récupérées, dont une montrant les moments précédant les tirs.La famille Rezayi, représentée par l’avocat Me Fernando Belton, réclame plus de transparence et envisage des démarches judiciaires contre le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL). « Est-ce que, pour les citoyens, des jeunes racisés sont automatiquement armés ? Ce sont les questions que je me pose », a-t-il déclaré.Le SPAL a exprimé sa solidarité envers la communauté et la famille endeuillée, affirmant être conscient des interrogations soulevées par cette tragédie. Le BEI, de son côté, assure vouloir faire toute la lumière sur les circonstances entourant la mort de l’adolescent.