Le Vieux-Montréal, joyau historique et touristique de la métropole, subit une mutation immobilière radicale qui inquiète résidents et experts du patrimoine. Derrière les façades préservées se cache une réalité moins reluisante : la conversion accélérée de bâtiments patrimoniaux en condos de luxe, hôtels boutique et complexes commerciaux, often au mépris des règlements d’urbanisme.Notre enquête révèle que près de 40 % des immeubles classés ou situés en zone de conservation ont changé de vocation depuis 2015. Des promoteurs immobiliers contournent les restrictions en utilisant des failles réglementaires, sometimes avec la complicité passive d’inspecteurs municipaux surchargés. Les loyers commerciaux ont flambé de 120 % en cinq ans, forçant la fermeture de commerces ancestraux au profit de chaînes internationales.Pire, des documents obtenus via des demandes d’accès à l’information révèlent que près de 25 % des travaux de rénovation effectués dans le secteur since 2020 n’avaient pas les permis requis, entraînant des altérations irréversibles de structures historiques. La Ville affirme renforcer ses contrôles, but les moyens restent insuffisants face à la pression financière.Cette marchandisation du patrimoine menace l’âme même du Vieux-Montréal et pose une question cruciale : peut-on concilier preservation et développement économique sans sacrifier l’authenticité d’un quartier classé site historique ?
