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Le français demeure la langue dominante au travail malgré un recul dans la sphère privée à Montréal

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Le français demeure la langue dominante au travail malgré un recul dans la sphère privée à Montréal
Le français demeure la langue dominante au travail malgré un recul dans la sphère privée à Montréal

Un rapport de l’Institut de la statistique du Québec dévoile un Montréal toujours bilingue, mais où le français perd du terrain dans les échanges entre proches

Une récente étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) révèle qu’à peine un quart des résidants de l’île de Montréal communiquent exclusivement en français avec leurs proches. L’usage de la langue de Molière recule dans les conversations quotidiennes, même si elle demeure prédominante dans les milieux professionnels et les commerces.

La diversité linguistique au cœur du quotidien montréalais

Réalisée entre le 10 janvier et le 26 août 2024 auprès de plus de 45 000 Québécois âgés de 15 ans et plus, l’enquête dresse un portrait nuancé du multilinguisme montréalais.
Si 25% des Montréalais s’expriment exclusivement en français dans leur entourage, un autre quart mêle français et anglais dans leurs échanges. De plus, 20% combinent trois langues ou plus, signe d’une métropole marquée par une pluralité culturelle et linguistique unique au pays.

Ce phénomène s’explique notamment par l’immigration récente : à Montréal, près de la moitié des résidants sont nés à l’extérieur du Québec. Plusieurs d’entre eux adoptent une communication multilingue, alternant aisément entre les langues selon les contextes familiaux et sociaux.

Le français reste central dans le milieu du travail

Dans le milieu professionnel, le français conserve une solide position : 50% des travailleurs montréalais l’utilisent majoritairement. La langue française reste également dominante dans les commerces, où 61% des consommateurs privilégient son emploi.
Ce constat témoigne du maintien d’une présence forte du français dans les sphères publiques, même si les interactions informelles montrent une transformation notable des habitudes linguistiques.

Montréal et Gatineau : des exceptions dans le paysage québécois

Les différences régionales sont marquées. Sur l’île de Montréal, 24% des travailleurs utilisent principalement l’anglais au travail, et cette proportion grimpe à 31% à Gatineau.
À l’inverse, dans la région de la Capitale-Nationale, seulement 4% des employés déclarent l’anglais comme langue de travail principale, et 5% ailleurs au Québec.

Parmi les nouveaux arrivants ne parlant pas français à la maison, 26% indiquent malgré tout employer le français au travail — une proportion supérieure à celle des personnes nées au Canada qui ne l’utilisent pas à domicile (18%). Ce résultat souligne l’efficacité des mesures d’intégration linguistique et la volonté d’adaptation des nouveaux arrivants.

Une vigilance nécessaire pour préserver le français

Ces chiffres rappellent les défis constants de la francisation dans la métropole. Alors que le gouvernement du Québec réaffirme son engagement envers la protection de la langue française, les experts appellent à renforcer les politiques d’enseignement du français et à valoriser davantage son usage au sein des communautés linguistiquement diverses.

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