Le Festival des arts de ruelle (FAR) s’apprête à transformer les ruelles montréalaises pour une 9ᵉ édition haute en couleurs. Du 23 août au 7 septembre, plus de 300 artistes multidisciplinaires envahiront dix quartiers de la métropole, offrant gratuitement cirque, théâtre, danse, clown, musique et arts visuels aux passants.

Né en 2017 de l’initiative de Léa Philippe, artiste de rue et cofondatrice de l’événement, le FAR est rapidement devenu un rendez-vous incontournable pour rapprocher la culture des citoyens, notamment dans les secteurs moins desservis par l’offre artistique. « Le FAR donne un sentiment d’appartenance aux gens envers leur milieu de vie », explique la directrice générale.
L’édition 2025, plus ambitieuse que jamais malgré les incertitudes financières de l’an dernier, s’articule autour de deux volets. Le premier concerne les quartiers généraux, situés cette année dans cinq ruelles dont Labrecque (Ville-Marie) et des Colibris (Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension). Chaque soir, dès 16 h, des prestations s’enchaîneront sur de petites scènes improvisées : danse contemporaine, numéros de cirque, fanfares décalées et concerts intimistes.
Le second volet est constitué des parades thématiques, qui déambuleront dans dix arrondissements. Fêtes foraines, ambiance de camping, forêts enchantées, atmosphère d’Halloween ou univers western : chaque défilé proposera un thème singulier. Les spectateurs sont invités à se costumer et à suivre les artistes — musiciens, clowns, échassiers et percussionnistes — dans une ambiance festive et participative.
Côté musique, le festival n’est pas en reste. Des artistes bien connus, comme Safia Nolin et Étienne Dufresne, partageront la scène avec des groupes émergents tels que Passion Poire et Vanwho. Le 6 septembre, Safia Nolin offrira un concert attendu dans une ruelle de Rosemont–La Petite-Patrie, renforçant le caractère intimiste et unique de l’événement.
Gratuit et ouvert à tous, le FAR démontre encore une fois la capacité de Montréal à faire vibrer ses quartiers en donnant la culture « en livraison » à ses habitants.