Un conflit qui s’enlise : troisième séquence de grève en 2025
La Société de transport de Montréal (STM) fait face à une nouvelle grève des employés d’entretien, prévue du 1er au 28 novembre 2025. Après neuf jours de débrayage en juin, suivis d’un arrêt du 22 septembre au 5 octobre, le syndicat, affilié à la CSN, estime que la direction reste inflexible et refuse d’entamer de véritables négociations, malgré plus de 115 rencontres et la médiation en cours.
Service minimal et impacts sur la population
Même si les services seront maintenus pendant les heures de pointe, des ralentissements et des arrêts de service sont à prévoir. Un service minimal devrait être déterminé par le Tribunal administratif du Travail, dont le transport adapté sera prioritaire. Les Montréalais devront s’adapter à ces perturbations, qui risquent de perturber les activités économiques et sociales de la métropole.
Les revendications syndicales et la question de la sous-traitance
Le syndicat critique la volonté de la STM d’augmenter le recours à la sous-traitance, ce qui, selon eux, menace les conditions de travail et la qualité des services offerts à la population. Un récent sondage mené par la CSN indique que 80% des Montréalais considèrent que de bonnes conditions de travail sont essentielles pour assurer un bon service aux usagers.
Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN, souligne : « La négociation, ça se fait à deux. L’intransigeance de la STM nous oblige à recourir à la grève afin de préserver nos acquis et la qualité du service public ».
La position de la STM : difficultés budgétaires et recherche de flexibilité
De son côté, la STM affirme traverser une crise financière sans précédent et appelle à une révision de la gestion pour sauvegarder l’offre de service, estimant que « le statu quo n’est plus une option » et plaidant pour plus de flexibilité dans la négociation. La direction se dit déçue par la rapidité du recours à la grève malgré le démarrage d’un nouveau processus de médiation.
Réactions et perspectives pour le transport collectif
Ce nouveau conflit intervient alors que le gouvernement est accusé de sous-financer le transport collectif, ne misant que sur les infrastructures routières, au détriment de projets porteurs et écologiques pour Montréal. Les syndicats rappellent l’importance d’investir dans le transport en commun face aux enjeux climatiques et sociaux du Québec.
La grève des employés d’entretien de la STM en novembre 2025 s’annonce comme un moment clé dans l’histoire du transport collectif montréalais, mettant à l’épreuve le dialogue entre syndicat et direction, et soulignant la nécessité de solutions durables pour garantir un service public de qualité à la population.






