Alors que les grandes compagnies aériennes traditionnelles peinent à retrouver leur rentabilité sur l’Atlantique Nord, French Bee, la low-cost française, enregistre des résultats exceptionnels sur sa liaison Montréal-Paris-Orly. Notre enquête révèle comment cette compagnie discrète a conquis 18% de part de marché sur cet axe competitive en seulement trois ans.Le secret de ce succès ? Un modèle économique radical : avions neufs (Airbus A350), personnel réduit au strict nécessaire, services optionnels et surtout, des tarifs 30 à 40% inférieurs à ceux d’Air France ou Air Canada. La compagnie a aussi intelligemment ciblé une clientèle spécifique : la diaspora africaine et antillaise de Montréal utilisant Paris comme hub, et les jeunes voyageurs privilégiant le prix au confort.Pourtant, ce modèle n’est pas sans controverse. D’anciens employés dénoncent des conditions de travail à la limite du droit du travail français, et l’impact environnemental de cette aviation low-cost questionne. French Bee répond en mettant en avant ses avions économes en kérosène et sa contribution au tourisme abordable.Alors que la compagnie envisage d’ajouter un troisième vol hebdomadaire, une question persiste : son succès est-il durable ou une bulle prête à éclater au prochain choc pétrolier ?
