-9.7 C
Montréal
mercredi, décembre 3, 2025

Le Miaousée : premier musée consacré aux chats au Canada

Montréal accueille un lieu unique et insolite...

Lamia Aït Amara en concert à Montréal : un voyage arabo-andalou au féminin

Le 1er novembre 2025, Lamia Aït Amara enchantera Montréal avec un concert arabo-andalou dans le cadre du Festival du Monde Arabe.

Montréal 2025 : top quartiers pour gastronomie et vie nocturne — découvrez les adresses incontournables

Découvrez les quartiers les plus prisés de Montréal en 2025 pour savourer la meilleure cuisine locale et vivre des soirées animées : du charme historique du Vieux-Montréal aux ambiances festives du Plateau et du Sud-Ouest, explorez une ville où la convivialité, la créativité et la diversité font vibrer chaque adresse.

Face aux difficultés d’emploi à Montréal, de plus en plus d’immigrants envisagent les régions québécoises

Études & AnalysesFace aux difficultés d’emploi à Montréal, de plus en plus d’immigrants envisagent les régions québécoises

Des parcours variés, un même défi : trouver un emploi

Le Salon de l’immigration, tenu les 29 et 30 octobre au Palais des congrès de Montréal, a une nouvelle fois mis en lumière une réalité préoccupante : nombreux sont les immigrants qui peinent à décrocher un emploi stable dans la métropole. Étudiants étrangers, demandeurs d’asile, travailleurs temporaires ou nouveaux résidents permanents partagent le même constat — le marché du travail montréalais reste difficile d’accès, malgré une pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs.

Pour Pierre Auguste Ntab, étudiant sénégalais en mécanique à l’Institut technique Aviron, l’obtention d’un permis de travail post-diplôme est devenue un casse-tête. Le retrait de ce droit pour certains programmes techniques par le gouvernement fédéral a pris de nombreux étudiants par surprise. « On investit des milliers de dollars, et au final, on n’a pas le droit de travailler légalement », déplore-t-il. Cette incertitude pousse plusieurs diplômés étrangers à considérer des provinces comme le Nouveau-Brunswick ou des régions québécoises où les procédures sont plus accessibles.

Montréal, un marché saturé malgré la demande en main-d’œuvre

Même pour les détenteurs de permis valides, la recherche d’emploi s’avère ardue. Ibrahima Camara, demandeur d’asile venu de Guinée, confie avoir envoyé des dizaines de candidatures sans succès, malgré son ouverture à divers métiers. Plusieurs organismes communautaires, comme le Centre social d’aide aux immigrants (CSAI), l’aident à naviguer dans les démarches administratives et à rédiger son CV, mais la barrière de l’expérience « québécoise » demeure un obstacle majeur.

Cette réalité rejoint les constats du ministère de l’Immigration, qui révèle que le taux de chômage des nouveaux arrivants à Montréal demeure deux fois plus élevé que celui des natifs. La concurrence et la préférence des employeurs pour l’expérience locale freinent souvent leur insertion.

Les régions comme nouvelle terre d’opportunités

Face à ces défis, les régions de la province apparaissent comme une bouffée d’air frais. Des villes comme Sherbrooke, Drummondville, Trois-Rivières et Saguenay connaissent une croissance rapide de leur population immigrante grâce à des programmes d’accueil ciblés. Les besoins en main-d’œuvre y sont criants dans les secteurs manufacturiers, de la construction et de la santé.

Laura Audubert, Française arrivée à Montréal avec un permis vacances-travail, envisage déjà de déménager à Québec pour un cadre de vie plus convivial. « À Montréal, tout est vaste et compétitif. En région, on sent une proximité différente », explique-t-elle. Une tendance confirmée par le ministère du Travail : plus de 30% des nouveaux arrivants ayant quitté Montréal depuis 2022 se sont installés dans des régions intermédiaires.

Programmes et initiatives pour encourager la mobilité

Afin de répondre aux besoins criants en main-d’œuvre régionale, le gouvernement du Québec multiplie les initiatives. Le programme “Je choisis le Québec” met en relation les employeurs régionaux avec les nouveaux arrivants souhaitant s’établir en dehors de Montréal. De plus, certaines municipalités offrent des incitatifs financiers et des services d’accompagnement pour favoriser cette transition.

Pour Felicine Nkouagheo, résidente permanente originaire du Cameroun, cette dynamique représente un nouvel espoir : « Si mon mari ou ma sœur trouve un contrat en région, nous partirons sans hésiter. L’essentiel, c’est de pouvoir travailler et bâtir notre vie ici. »

À l’heure où la métropole peine à absorber tous les talents étrangers, les régions apparaissent comme le véritable moteur de l’intégration économique au Québec.

Check out our other content

Check out other tags:

Most Popular Articles