La situation alimentaire à Montréal atteint un niveau critique en 2025 : plus d’un Montréalais sur sept doit recourir aux banques alimentaires. Les organismes comme Moisson Montréal enregistrent plus d’un million de demandes mensuelles, un record qui témoigne de la pression croissante sur l’ensemble du réseau.
Un appauvrissement généralisé
Selon le Bilan-Faim 2025, la précarité progresse fortement : familles, étudiants, travailleurs et personnes seules font des choix difficiles, souvent entre se nourrir ou payer leur loyer. Le coût moyen d’un loyer de deux chambres à Montréal a bondi de 18 % depuis 2022, tandis que l’épicerie a augmenté de 16 %. Près de 600 000 personnes uniques sont soutenues chaque mois par les organismes du réseau Banques alimentaires du Québec.
Des organismes sous pression
Moisson Montréal, qui collabore avec près de 300 organismes, affirme que la hausse de la demande dépasse la capacité de distribution. Malgré une augmentation de 27 % des denrées distribuées, le nombre de requêtes a progressé de 10 % en un an. Parfois, la taille des paniers est réduite ou certains demandeurs sont refusés, une réalité de plus en plus fréquente.
L’évolution du visage de la pauvreté
La pauvreté touche de nouvelles catégories : les jeunes adultes (18-24 ans), les familles avec enfants, mais aussi les personnes vivant seules. Pour vivre dignement à Montréal en 2025, une personne seule doit disposer d’au moins 40 084 $ annuels après impôts, alors que la mesure du panier de consommation se situe à 26 155 $. Près de 315 000 personnes vivent sous le seuil de faible revenu dans le Grand Montréal, et 60 % des Québécois en situation de pauvreté résident dans la métropole.
Pénurie et appel à la solidarité
Le manque de denrées reste un défi, malgré le soutien du gouvernement et des partenaires. Moisson Montréal lance un appel urgent aux dons (aliments, argent, bénévolat) pour répondre, autant que possible, à la demande croissante. Le modèle communautaire et la mobilisation citoyenne sont nécessaires pour renforcer la sécurité alimentaire et soulager la détresse de milliers de familles.
Conclusion
L’insécurité alimentaire est une réalité qui s’installe durablement à Montréal. L’urgence d’agir collectivement, à travers le soutien aux organismes, la solidarité et la mobilisation pour garantir l’accès à une alimentation suffisante, se fait plus pressante que jamais.
