À la veille du discours d’ouverture à l’Assemblée nationale, les principales organisations syndicales du Québec lancent un appel direct au premier ministre François Legault : cesser les stratégies de diversion et répondre aux véritables enjeux sociaux et économiques qui touchent la population québécoise.
Les attentes syndicales pour le discours
Réunis en conférence de presse, les porte-paroles de l’APTS, la CSN, la CSQ, la FIQ, la FAE, la FTQ, le SFPQ, le SPGQ et la CSD ont dénoncé les compressions budgétaires et la sous-traitance qui affaiblissent les réseaux publics. Selon les syndicats du Québec, « sabrer dans les services ne fera qu’augmenter les inégalités » en matière d’éducation, de santé et de services sociaux.
Les syndicats attendent du discours d’ouverture de Legault des engagements concrets pour renforcer les services publics et améliorer les conditions de travail. La mobilisation syndicale s’intensifie en vue de cette allocution cruciale du 30 septembre.
Détournement ou vraie consultation sociale ?
Les leaders syndicaux estiment que le gouvernement Legault cherche à museler les contre-pouvoirs, citant l’adoption récente de la Loi Boulet, qui limite le droit de grève. « Pointer du doigt les syndicats est une stratégie de diversion. Le gouvernement Legault cherche à consolider sa base en muselant les critiques », ont-ils affirmé lors de cette mobilisation au Québec.
Les organisations syndicales dénoncent cette tactique de diversion qui détourne l’attention des véritables problèmes sociaux. Elles exigent un dialogue social authentique plutôt que des manœuvres politiques.
Enjeux de société sous pression à Québec
Face aux défis comme la crise du logement, la hausse du coût de la vie et l’accès aux soins, les syndicats du Québec disent vouloir être des acteurs de solution. Ils mettent de l’avant les États généraux du syndicalisme comme preuve de leur volonté de moderniser les relations de travail et de renforcer la participation citoyenne.
Les organisations souhaitent que le discours d’ouverture du 30 septembre marque un tournant, misant sur la cohésion sociale et une vision ambitieuse pour le Québec. « Les travailleuses et travailleurs font fonctionner le Québec au quotidien. Ce qu’il faut face à cette situation, c’est un véritable dialogue social », concluent les syndicats.
Cette mobilisation syndicale s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement Legault et les organisations de travailleurs, qui réclament des réponses concrètes aux enjeux sociaux prioritaires au Québec.
