Retour sur un braquage d’une rare violence dans Parc-Extension
Le 18 octobre 2021, deux agents de sécurité de la société Garda ont été violemment attaqués alors qu’ils s’apprêtaient à entrer dans une banque située à l’intersection de la rue Jean-Talon Ouest et de l’avenue Querbes, dans le quartier Parc-Extension à Montréal. Les agresseurs, masqués et lourdement armés, ont utilisé du poivre de Cayenne pour maîtriser leurs victimes, avant que l’un d’eux ne s’empare de l’arme de service d’un agent et qu’un coup de feu soit tiré. Par miracle, aucun blessé n’a été signalé parmi les gardes, malgré la sévérité de l’attaque.
Les auteurs identifiés et arrêtés en un temps record
Après l’agression, les deux malfaiteurs — Eugene Fengstad, récidiviste âgé de 71 ans, et Ghislain Bouffard — se sont enfuis à pied avec un magot dont le montant exact reste inconnu. L’enquête, menée par la Section des crimes majeurs du SPVM, a permis d’identifier rapidement les suspects grâce à l’analyse des vidéos de surveillance et aux recherches intensives. Moins de trois semaines après le braquage, Fengstad et Bouffard étaient arrêtés et traduits devant la justice.
Un passé criminel lourd et une condamnation exemplaire
Eugene Fengstad n’en était pas à son premier délit : déjà condamné à la prison à vie pour une attaque armée ayant blessé gravement un agent de sécurité en 1989, il était en liberté conditionnelle depuis cinq ans au moment des faits. Cette récidive, la gravité du vol, la préméditation et la brutalité de l’agression ont pesé lourd dans la balance lors de son nouveau procès. Le juge Christian Tremblay a acté une seconde peine de réclusion à perpétuité, assortie d’une période d’inadmissibilité à la libération conditionnelle d’au moins huit ans. Ghislain Bouffard, complice, sera jugé dans les prochains mois.
Une opération risquée et planifiée
Ce braquage illustre l’audace des criminels bien organisés et leur détermination à réussir des opérations à haut risque, tout en montrant l’efficacité des forces de l’ordre montréalaises dans la résolution de ce type de crime. Selon le procureur, aucun facteur atténuant n’a été relevé dans cette affaire, et la rapidité du vol ne saurait minimiser le traumatisme vécu par les victimes.