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jeudi, décembre 4, 2025

Adolescent de 15 ans abattu par le SPAL : une communauté en deuil et des questions en suspens

Société & TendancesAdolescent de 15 ans abattu par le SPAL : une communauté en deuil et des questions en suspens

LONGUEUIL – La mort d’un adolescent de 15 ans, tué par des balles de policiers du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) dimanche après-midi, a jeté un froid dans ce secteur résidentiel de St-Hubert, soulevant une onde de choc dans sa communauté et une multitude de questions sur les circonstances de l’intervention.Selon le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), l’intervention a débuté vers 14 h 48 suite à un appel au 911 signalant « un groupe de personnes armées » dans un lieu public. Sur place, près du coin des rues Joseph-Daigneault et Monaco, les policiers sont entrés en contact avec le groupe. « Au cours de l’intervention, une personne aurait été touchée par des tirs policiers », a indiqué le BEI. La victime, Nooran Rezayi, a été secourue sur place par les agents avant son transfert à l’hôpital, où son décès a été prononcé.Le récit des autorités contraste fortement avec celui des proches de l’adolescent. Sa famille et ses amis affirment catégoriquement qu’il n’était pas armé. « C’était un garçon respectueux, gentil, qui aimait les jeux vidéo et traîner avec ses amis. Il voulait juste aller à l’école, ‘viber’, se détendre », a confié un ami sous le couvert de l’anonymat. Pour Mehdi Alami, 15 ans, la nouvelle a été un choc insurmontable. « Ma mère regardait son téléphone et a dit : ‘Ton ami est mort maintenant’. C’était impossible. Je ne pouvais même pas respirer ».Alors que le BEI a déployé cinq enquêteurs et que le SPAL promet sa collaboration totale, les versions divergent sur la composition du groupe. Certains résidents évoquent des jeunes « cagoulés et portant des sweats à capuche noires », là où d’autres habitants dépeignent un quartier « très calme et familial » où « il n’y a jamais eu de jeunes qui dérangent ».Alors que l’enquête n’en est qu’à ses débuts, la communauté, rassemblée autour d’un mémorial improvisé, attend des réponses. La conférence de presse du BEI, prévue mardi, est attendue avec une intense anticipation, sous le regard d’une famille dévastée et d’un ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, qui a présenté ses condoléances sur les réseaux sociaux.

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