Adolescente sous influence, drame familial à Saint-Zotique
Le palier judiciaire de Valleyfield a récemment été le théâtre d’une affaire bouleversante : une adolescente de 17 ans, impliquée dans le meurtre d’un garçon de 16 ans, risque de recevoir une peine de 10 ans de prison, la sanction la plus lourde possible pour un jeune délinquant au Canada. Les faits remontent à avril 2023, lorsque le corps sans vie du jeune garçon a été retrouvé dans un champ de Saint-Zotique, victime d’un coup de feu.
Un piège mortel sous l’emprise d’un réseau criminel
Selon les procureurs, la jeune fille, qui n’avait que 15 ans à l’époque des faits, aurait attiré la victime dans une embuscade organisée sous l’influence d’une organisation criminelle. Cette dernière aurait ciblé le garçon, suspecté d’être « une balance », le soupçonnant d’avoir divulgué des informations sensibles. Après le drame, l’autrice du guet-apens aurait été identifiée grâce à la surveillance vidéo et des aveux durant l’enquête judiciaire.
Détresse parentale et témoignage poignant
Lors de l’audience, la mère de la victime a livré un vibrant témoignage sur la personnalité de son fils, décrit comme un jeune homme attachant, passionné de football et de basketball, dont la générosité a marqué ses proches. Elle a rappelé que « rien ne pourra ramener ce qui a été perdu », insistant sur la nécessité pour la justice de prendre la pleine mesure de la gravité du crime.
Répétition du drame : un deuxième meurtre
Ce drame n’est pas un cas isolé. Seulement six jours après le meurtre de Saint-Zotique, la même adolescente a participé à un second homicide en Ontario, l’organisation criminelle exploitant à nouveau sa vulnérabilité. Les deux affaires illustrent l’inquiétante implication de groupes criminels dans l’instrumentalisation de mineurs pour commettre des actes violents.
Un tournant judiciaire et social
Si la peine de 10 ans est confirmée, elle sera purgée simultanément avec celle déjà reçue en Ontario. Cette affaire renforce le débat sur la prévention de la criminalité chez les jeunes et la nécessité pour la société d’intervenir auprès des adolescents exposés à un environnement à risque. La juge doit rendre sa décision d’ici la fin du mois, sur la base d’une recommandation conjointe de la couronne et de la défense.
