Incendie maîtrisé dans l’est de Montréal
Jeudi matin, vers 9h, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) est intervenu pour éteindre un feu de déchets survenu dans un campement d’itinérants dans l’est de la métropole, à l’angle du boulevard Saint-Joseph et de la rue D’Iberville. Les pompiers ont agi rapidement, permettant de limiter les dégâts et d’éviter toute propagation aux structures avoisinantes. Aucun blessé n’a été rapporté, et une unité du SIM est restée sur place pour surveillance.
Un phénomène de plus en plus fréquent
Les incendies dans les campements d’itinérants se font sentir dans différents arrondissements de Montréal, notamment dans le Sud-Ouest et le quartier Saint-Henri. Les opérations de prévention du SIM se multiplient à l’approche de l’hiver, afin de sensibiliser les occupants des campements aux risques accrus de feux accidentels, aggravés par l’utilisation de moyens de chauffage improvisés. Selon les intervenants, plusieurs feux de faible intensité ont été maitrisés rapidement, mais demeurent une source d’inquiétude pour les résidents et les organismes de soutien.
Des risques pour les personnes vulnérables et le voisinage
La cohabitation entre campements et quartiers résidentiels suscite de vives préoccupations. Au-delà du danger d’incendie, des citoyens évoquent des problèmes de vols, de disparitions de colis et d’agressions verbales ou physiques autour de ces installations. Malgré ces constats, le SIM affirme redoubler d’efforts pour la prévention et la gestion des risques de sécurité afin de protéger à la fois les personnes vulnérables et les voisins.
Manque de ressources et préparation hivernale
Le début de l’hiver accentue les défis : de nombreux itinérants, expulsés de leur logement, improvisent des solutions pour isoler leur tente et survivre au froid. Les refuges affichent souvent complet, laissant certains sans autre choix que de rester dehors. Les organismes réclament une meilleure aide municipale — notamment des installations sanitaires et une assistance technique des pompiers pour sécuriser les campements. Malgré l’ouverture de haltes de chaleur, la solution reste temporaire, et les moyens actuels sont jugés insuffisants pour garantir la sécurité sur le long terme.
Engagement des autorités et alternatives proposées
Face à la difficulté de démanteler les campements sans offrir d’alternatives, la Ville de Montréal annonce la création de logements de transition et le développement de solutions modulaires, tout en maintenant un dialogue avec les organismes communautaires. Le jugement récent interdit le démantèlement sans solutions concrètes pour ces personnes vulnérables.
