Un drame devant l’école : les faits
Le matin du 7 octobre 2025, une jeune fille de 14 ans a été agressée au couteau devant l’école secondaire Saint-Luc, quartier Notre-Dame-de-Grâce, Montréal. Son assaillant, un adolescent de 17 ans qu’elle connaissait, l’a poignardée près de l’œil alors qu’elle se rendait en classe. Les blessures, bien que sérieuses, n’ont pas compromis sa vie. La victime a pu se réfugier dans l’établissement, et le suspect a été rapidement arrêté par la police pour tentative de meurtre.
L’enquête et la réaction des autorités
Le suspect, mineur, a été retrouvé quelques heures plus tard à une autre école et comparaîtra en chambre de la jeunesse, où une évaluation psychiatrique a été ordonnée. Les autorités privilégient l’hypothèse d’une agression motivée par le rejet sentimental. Les services d’aide psychosociale ont été mis à disposition des élèves, un rappel important face à la fréquence croissante des violences scolaires à Montréal.
Harcèlement et prévention : des enjeux toujours présents
Selon le Centre de Recherche-Action sur les Relations Raciales (CRARR), la victime avait signalé depuis plusieurs mois des gestes déplacés et des formes d’intimidation provenant de l’agresseur. Cette tragédie illustre la difficulté, encore aujourd’hui, à prendre en compte la parole des jeunes filles victimes et à répondre rapidement aux situations de harcèlement et d’intimidation en milieu scolaire. Les lois québécoises imposent à chaque établissement la mise en place d’un plan de lutte contre la violence et l’intimidation, mais leur efficacité reste sujette à débat.
L’impact sur la communauté et les mesures nécessaires
Ce drame met en lumière le rôle central de la prévention et du soutien dans les écoles. Plusieurs organisations, dont le CPAM (Centre de Prévention des Agressions de Montréal), proposent des ateliers et des programmes pour outiller les jeunes et le personnel éducatif. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) insiste sur la nécessité d’actions concrètes : sensibilisation, signalement des cas, accompagnement des victimes et application stricte des protocoles contre la violence.
