Le pari de la notoriété : « Le plus grand défi, c’est que les gens me connaissent »
À moins d’un mois du scrutin municipal du 2 novembre 2025, le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin, se présente comme un candidat de terrain, davantage pragmatique que flamboyant. « Je ne suis pas un politicien de carrière et je n’ai jamais vraiment cherché la lumière », résume-t-il. Son défi assumé : gagner en notoriété auprès d’un électorat qui réclame du changement tout en distinguant son style de celui de la mairesse sortante, Valérie Plante. (Source : entretien rapporté par le Montreal Gazette/Yahoo).
Logement : un coup d’éclat fondateur, des mécanismes à simplifier
Rabouin revendique une approche « hors cadre » face à la crise du logement. Moment charnière cité par l’intéressé : l’acquisition par la Ville de 31 immeubles totalisant environ 700 logements à Côte-des-Neiges, pour 103 M$, afin de préserver des loyers sous le marché et de transférer la gestion à l’Office municipal d’habitation. L’épisode a confirmé chez lui la volonté de prendre des risques calculés pour éviter des conséquences sociales plus lourdes pour des centaines de familles. (Source : Montreal Gazette/Yahoo)
Sur le plan réglementaire, il promet d’alléger le Règlement pour une métropole mixte (dit 20-20-20), jugé « trop complexe » par les promoteurs, sans renoncer à l’objectif de logements hors marché dans les grands projets. Ses propositions récentes incluent la création d’un fonds de garantie de 100 M$ pour soutenir l’achat ou la construction de logements sociaux et communautaires par les OBNL et coopératives, avec effet de levier financier. (Contexte électoral : Élections municipales de 2025 à Montréal)
Mobilité : bus rapides « légers », tramways souhaités, Mont-Royal accessible
Côté transport, Rabouin veut injecter la même énergie que l’administration Plante a mise dans le vélo (REV) pour développer un réseau de voies réservées d’autobus “léger” (type Henri-Bourassa), dès l’avenue du Parc, afin de créer de la demande en attendant des investissements supérieurs (tramways) des paliers provincial et fédéral. Il conditionne la fermeture de la voie Camillien-Houde aux voitures à l’existence d’une navette — idéalement électrique — pour l’accès des familles, aînés et personnes à mobilité réduite. (Source : Montreal Gazette/Yahoo)
Gouvernance et style : valeurs fortes, méthode pragmatique
Fidèle aux « valeurs fortes, claires » de Projet Montréal — progressistes, écologistes et féministes — Rabouin insiste sur une méthode de réalisation plutôt que sur l’esbroufe. Sur le plan budgétaire, il se prévaut d’un exercice précédent où l’administration a comblé un trou projeté d’environ 300 M$ tout en limitant la hausse moyenne des taxes à 1,8 %, arguant que les arbitrages sont la norme depuis la ville fusionnée. (Source : Montreal Gazette/Yahoo)
Face à ses rivaux : distinguer le « Plan A Montréal »
Rabouin affronte Soraya Martinez Ferrada (Ensemble Montréal) et Craig Sauvé (Transition Montréal). Il revendique un « Plan A » exclusivement montréalais, s’opposant aux trajectoires de ses adversaires, et prône la collaboration avec Québec et Ottawa plutôt que la confrontation systématique, tout en se disant prêt à défendre les droits fondamentaux et la diversité montréalaise. (Sources : Wikipédia ; Montreal Gazette/Yahoo)
Ce qu’il reste à prouver
- Notoriété : convertir un profil « discret » en capital politique mesurable à l’échelle de l’île.
- Logement : démontrer que simplifier les règles et bonifier les garanties financières se traduit par des unités réelles livrées rapidement.
- Mobilité : prouver que le bus rapide « léger » peut préparer l’acceptabilité sociale et la fréquentation nécessaires aux tramways.
Sources : Montreal Gazette (Allison Hanes)/Yahoo ; Wikipédia – Élections municipales 2025 à Montréal ; Wikipédia – Luc Rabouin.
