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vendredi, juillet 18, 2025

Étude : Les nouvelles habitudes alimentaires des Montréalais

Société & TendancesÉtude : Les nouvelles habitudes alimentaires des Montréalais

L’assiette montréalaise en pleine mutation

L’alimentation des Montréalais connaît une transformation profonde. Entre préoccupations environnementales, quête de santé optimale et influences culturelles diverses, les habitudes alimentaires évoluent à un rythme sans précédent. Les épiceries, marchés et restaurants de la métropole reflètent ces changements, adaptant leurs offres aux nouvelles attentes des consommateurs. Que mangent les Montréalais en 2025 ? Quelles sont les tendances qui façonnent leur alimentation ? Plongée dans les assiettes d’une ville gourmande en pleine révolution culinaire.

Le végétal gagne du terrain

La tendance la plus marquante est sans conteste la montée en puissance du végétal. Selon les données publiées par le Journal de Montréal en mars 2025, de plus en plus de Montréalais réduisent leur consommation de viande, sans nécessairement devenir végétariens ou végétaliens. Cette approche, souvent qualifiée de « flexitarisme », consiste à privilégier les protéines végétales tout en consommant occasionnellement des produits animaux.

« Les consommateurs recherchent désormais des alternatives végétales moins transformées, plus saines et meilleures pour l’environnement », note l’étude de Bio Terre sur les tendances alimentaires de 2025 au Québec. Cette évolution se traduit par une offre grandissante de substituts de viande de nouvelle génération, mais aussi par un retour aux sources avec des légumineuses, des céréales anciennes et des champignons.

Le rapport Danone Canada révèle que 71% des Canadiens souhaitent consommer plus de protéines végétales, une tendance particulièrement marquée à Montréal, ville reconnue pour son ouverture aux innovations alimentaires. L’initiative « Plus de végétal au menu » du Guichet GUTA accompagne cette transition en encourageant les restaurateurs et les institutions à diversifier leurs offres végétales.

L’essor des protéines alternatives

Au-delà des traditionnels tofu et lentilles, les Montréalais explorent de nouvelles sources de protéines. Le Journal de Montréal identifie le soya, les algues et les insectes comme des protéines en plein essor. Les viandes cultivées en laboratoire font également leur apparition, bien que leur adoption reste encore limitée.

« Nouveauté 2025 : L’essor des viandes cultivées en laboratoire et des plantes super-protéinées, comme le chanvre et certaines algues marines, devrait redéfinir l’offre protéique », indique Bio Terre. Ces innovations répondent à une double préoccupation : réduire l’impact environnemental de l’alimentation tout en maintenant un apport protéique suffisant.

Les champignons fonctionnels comme le lion’s mane ou le reishi, autrefois confinés aux boutiques spécialisées, se retrouvent désormais dans les supermarchés conventionnels, témoignant d’un intérêt croissant pour les aliments aux propriétés nutritionnelles spécifiques.

Le local et le durable, plus qu’une mode

La pandémie avait déjà amorcé un retour au local, mais cette tendance s’est considérablement renforcée. Les Montréalais sont de plus en plus nombreux à privilégier les produits québécois, comme en témoigne le succès grandissant des Fermes Lufa, classées en tête de l’expérience numérique selon l’étude Léger WOW 2025.

L’essor des cultures en serre locales, identifié comme une tendance majeure par le Journal de Montréal, permet d’offrir des produits frais à l’année, réduisant ainsi la dépendance aux importations. Cette évolution répond aux préoccupations environnementales des consommateurs, mais aussi à leur désir de soutenir l’économie locale.

Le Baromètre de l’alimentation révèle que 50% des consommateurs canadiens associent l’alimentation durable à une meilleure santé, bien que les préjugés sur les prix restent un frein. À Montréal, diverses initiatives comme le Jour de la Terre 2025 dans le Sud-Ouest mettent en avant « l’engagement pour la création d’un système alimentaire de proximité durable », témoignant d’une volonté collective de transformer les modes de production et de consommation.

La santé intestinale et l’alimentation personnalisée

Une autre tendance marquante est l’attention croissante portée à la santé intestinale. « En 2025, de plus en plus de gens voudront explorer le contenu de leur flore intestinale en en faisant une analyse détaillée pour pouvoir ensuite adapter leur alimentation », prédit le Journal de Montréal. Cette approche personnalisée de l’alimentation, basée sur des données biologiques individuelles, gagne en popularité, notamment parmi les jeunes professionnels montréalais soucieux d’optimiser leur santé.

Les aliments fermentés comme le kombucha, le kéfir ou le kimchi, riches en probiotiques, connaissent un succès grandissant. Les épiceries spécialisées comme Avril, qui se classent bien dans l’étude WOW 2025, proposent une gamme étendue de ces produits, autrefois considérés comme nichés.

Une étude récente de l’Institut de Cardiologie de Montréal, publiée en mars 2025, renforce cette tendance en démontrant qu’une alimentation saine en milieu de vie est liée à un vieillissement global en bonne santé, incitant davantage de Montréalais à reconsidérer leurs choix alimentaires dans une perspective de santé à long terme.

L’influence des cuisines du monde

La diversité culturelle de Montréal se reflète dans son paysage alimentaire. Les collations multiculturelles sont identifiées par La Presse comme une tendance forte pour 2025. « Je ne serais pas surpris qu’en 2025, on parle beaucoup plus de thé du Labrador et des différents types de tisanes qu’on a ici au Québec », note un expert cité dans l’article, illustrant un intérêt renouvelé pour les traditions alimentaires locales, y compris autochtones.

Les épices et ingrédients autrefois considérés comme exotiques deviennent courants dans les cuisines montréalaises, témoignant d’une ouverture aux saveurs du monde entier. Cette tendance s’accompagne d’une curiosité pour les techniques de préparation traditionnelles, comme la fermentation ou le fumage, réinterprétées dans un contexte contemporain.

Le défi de l’inflation alimentaire

Ces évolutions se déroulent dans un contexte d’inflation persistante. Le 15e Rapport sur les prix alimentaires 2025 prévoit une augmentation globale des prix alimentaires de 3 à 5% pour l’année. Selon Le Devoir, les augmentations anticipées varient selon les catégories : 2 à 4% pour la boulangerie et les produits laitiers, 1 à 3% pour les fruits, et 3 à 5% pour les légumes.

Cette pression sur le pouvoir d’achat influence les choix alimentaires des Montréalais, certains se tournant vers des alternatives plus économiques comme les légumineuses, tandis que d’autres privilégient la qualité sur la quantité, consommant moins mais mieux. Les épiceries en vrac et les marchés fermiers, permettant un meilleur contrôle des quantités achetées, gagnent en popularité dans ce contexte.

Vers une alimentation plus consciente

Les nouvelles habitudes alimentaires des Montréalais reflètent une prise de conscience plus large des enjeux de santé, d’environnement et d’éthique liés à l’alimentation. Loin d’être de simples modes passagères, ces tendances dessinent les contours d’un système alimentaire en profonde transformation, où le consommateur devient acteur de changement à travers ses choix quotidiens.

Si certains défis persistent, notamment l’accessibilité économique à une alimentation de qualité pour tous, l’évolution des habitudes alimentaires à Montréal témoigne d’une volonté collective de repenser notre rapport à la nourriture, pour le bien de notre santé et de notre planète. Dans cette métropole gourmande et innovante, l’assiette de demain se dessine aujourd’hui, plus verte, plus locale et plus personnalisée que jamais.

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