Une transition politique marquante à Montréal
La mairesse sortante de Montréal, Valérie Plante, a salué la victoire de Soraya Martinez Ferrada, nouvelle élue à la tête de la métropole. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), elle a reconnu le choix des Montréalais à l’issue de cette campagne électorale intense et a promis une collaboration entière pour une transition « efficace et au bénéfice de la population ».
« Les Montréalaises et Montréalais ont fait leur choix », a-t-elle écrit en exprimant son engagement à assurer une passation harmonieuse du pouvoir. La cheffe de Projet Montréal, première femme à avoir occupé le poste de mairesse dans l’histoire de la ville, quitte la scène politique avec émotion mais aussi fierté.
Un message de soutien à son successeur politique
Valérie Plante a également adressé un message chaleureux à Luc Rabouin, son successeur à la tête de Projet Montréal, saluant son intégrité et son dévouement durant la campagne. « Luc, tu as porté les valeurs de Projet Montréal avec honneur », a-t-elle souligné. Rabouin, qui a obtenu 35% des voix, a annoncé son retrait de la direction du parti.
Lors du scrutin de dimanche, la cheffe d’Ensemble Montréal a remporté 43,2% des suffrages, contre 35% pour Luc Rabouin, suivie de Gilbert Thibodeau (10,2%) et Craig Sauvé (8,5%). Ensemble Montréal pourrait détenir la majorité au conseil municipal, avec 36 sièges sur 65 en avance lors du dépouillement.
L’héritage de Valérie Plante : modernisation et résilience
Huit années marquées par des transformations majeures s’achèvent pour Valérie Plante. Sous sa gouverne, des projets de verdissement, de mobilité durable et d’aménagement de parcs-éponges ont redéfini la planification urbaine montréalaise. « Je sais que les Montréalais n’aiment pas les chantiers, mais ils comprennent qu’ils sont nécessaires pour protéger la ville et les générations futures », confiait-elle récemment à Noovo Info.
Son mandat a toutefois été accompagné de critiques concernant la circulation, la lenteur des travaux et certaines décisions budgétaires. Malgré tout, elle laisse une empreinte durable sur le développement écologique et social de Montréal.
Des défis persistants pour les femmes en politique
À l’heure du départ, la mairesse sortante a aussi tenu à rappeler la réalité difficile de la vie politique, particulièrement pour les femmes. Elle a dénoncé la violence verbale et la misogynie qui persistent sur les réseaux sociaux, citant l’exemple de politiciennes comme Marwah Rizqy et Christine Labrie, elles aussi touchées par la haine en ligne.
« Où c’est plus difficile d’être une femme, c’est dans l’opinion publique », a-t-elle affirmé. Elle souhaite que la société s’attaque plus fermement à ces comportements toxiques.
Une nouvelle étape personnelle
Après deux mandats riches en rebondissements, Valérie Plante prend une pause loin de la vie publique. « C’est sûr que je vais voyager », a-t-elle confié, assurant ne pas envisager de retour en politique dans un avenir proche. Elle laisse derrière elle une ville transformée et un héritage politique encore débattu.
