Un récent sondage Segma confirme la position dominante de Soraya Martinez Ferrada à la tête de la course à la mairie de Montréal. Avec 26 % des intentions de vote, l’ancienne ministre fédérale du Tourisme devance son principal adversaire, Luc Rabouin de Projet Montréal, qui obtient 18 % d’appui.
Une avance confirmée malgré l’indécision électorale
Réalisé en ligne et par téléphone du 3 au 9 octobre 2025 auprès de 1 002 résidents montréalais, le sondage Segma pour Radio-Canada révèle que Martinez Ferrada conserve son avance depuis le début de la campagne électorale.
Derrière les deux candidats en tête, Gilbert Thibodeau d’Action Montréal recueille 8 % des intentions de vote, suivi de Craig Sauvé de Transition Montréal avec 5 %, et Jean-François Kacou de Futur Montréal avec 3 %.
Toutefois, un chiffre interpelle : 37 % des répondants demeurent indécis ou affirment qu’ils n’iront pas voter. Cette proportion importante d’électeurs en attente témoigne d’une fluidité persistante dans la course à la mairie, à moins de deux semaines du scrutin prévu le 2 novembre 2025.
Les enjeux qui mobilisent l’électorat
Lors d’un débat organisé jeudi matin par CJAD 800, les deux candidats de tête ont été interpellés sur l’apathie électorale et invités à convaincre les indécis.
Soraya Martinez Ferrada s’est positionnée comme l’option du changement pour Montréal. « Demandez-vous si la ville va mieux qu’il y a huit ans. Je ne crois pas », a-t-elle affirmé, promettant de redonner à Montréal son ambition perdue. S’appuyant sur son expérience en tant qu’ancienne ministre fédérale du Tourisme, elle a souligné avoir constaté le déclin de Montréal par rapport aux autres grandes villes canadiennes ces dernières années.
De son côté, Luc Rabouin a mis de l’avant son parcours d’organisateur communautaire et son expérience en développement économique. Il s’est engagé à défendre les enjeux qui préoccupent particulièrement les jeunes Montréalais : l’accessibilité au logement et les préoccupations environnementales. « J’ai décidé de me lancer en politique il y a six ans, et maintenant de me présenter comme maire de Montréal, parce que je veux affronter la crise du changement climatique et, de manière urgente, la crise du logement », a-t-il déclaré.
Mobilité, logement et environnement au cœur des préoccupations
Les débats ont mis en lumière les thématiques centrales de cette campagne électorale : la mobilité urbaine, l’accessibilité au logement et la transition écologique. Ces enjeux structurants mobilisent tant les citoyens engagés que les candidats, qui doivent convaincre un électorat divisé entre aspirations au changement et continuité des politiques municipales.
Le scrutin du 2 novembre 2025 s’annonce décisif pour l’avenir de la métropole québécoise, dans un contexte où près de quatre électeurs sur dix n’ont pas encore arrêté leur choix.
