Projet Montréal : Retour sur une défaite électorale marquante et une campagne sous tensions
Une campagne électorale sous haute tension
La campagne municipale de 2025 à Montréal restera dans les annales comme l’une des plus polarisées. Entre attaques personnelles et stratégie électorale contestée, le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin, n’a pas su convaincre les Montréalais de lui accorder la mairie. Sa démarche, axée sur la critique de ses adversaires – notamment Soraya Martinez Ferrada, issue du parti Ensemble Montréal – a contribué à alimenter une atmosphère tendue et à diviser le vote progressiste.
Les causes profondes d’un revers politique
D’après de nombreux analystes, la célèbre arrogance et l’attitude « nous savons mieux que vous » héritée des années Valérie Plante ont fortement nuisé à la crédibilité de Projet Montréal. Les électeurs cherchaient du renouveau, un leadership plus inclusif et une vision pragmatique pour la métropole. Martinez Ferrada, qui a su écouter et rassurer les citoyens durant la crise du logement, s’est imposée avec 43% des voix contre 35% pour Rabouin, marquant un tournant historique : une mairesse issue de l’immigration, symbole de diversité et de nouveaux espoirs pour Montréal.
Analyse des erreurs stratégiques
Parmi les erreurs majeures de Projet Montréal, on note le recours aux attaques personnelles et aux slogans clivants (« maire pour le 514, pas le 450 »), qui ont éloigné de potentiels électeurs des autres arrondissements. Les efforts du parti pour incarner une certaine pureté idéologique ont fini par desservir Rabouin et ses alliés. De plus, le manque de mobilité sur le terrain et la sur-exploitation du bilan passé de Valérie Plante au lieu de nouvelles idées ont renforcé le désir de changement.
Les réactions après la défaite
Après l’annonce des résultats, Luc Rabouin a reconnu ses erreurs et annoncé son retrait de la direction du parti. Plusieurs membres influents de Projet Montréal, dont certaines figures historiques, ont également perdu leur siège dans des arrondissements autrefois acquis. Malgré cela, le parti a tout de même obtenu 25 sièges au conseil municipal, conservant ses bastions dans le Plateau-Mont-Royal et Rosemont—La Petite-Patrie.
Vers un nouveau cycle politique à Montréal
L’arrivée de Soraya Martinez Ferrada à la tête de la ville inaugure une ère fondée sur l’écoute et la collaboration. Les grands chantiers annoncés : lutte contre l’itinérance, amélioration du logement et optimisation des services publics. La nouvelle mairesse promet une gestion plus efficace et inclusive de la métropole, tandis que Projet Montréal devra repenser sa stratégie pour retrouver la confiance des Montréalais.
