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Grève de la STM : aucun transport en commun ce samedi, un lourd impact sur la mobilité urbaine

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Grève de la STM : aucun transport en commun ce samedi, un lourd impact sur la mobilité urbaine
Grève de la STM : aucun transport en commun ce samedi, un lourd impact sur la mobilité urbaine

Un samedi sans bus ni métro

Montréal vivra ce samedi une journée sans précédent depuis près de 40 ans : aucun autobus ni métro ne circulera dans la métropole. Le Tribunal administratif du travail a autorisé les 4500 chauffeurs et opérateurs de métro de la Société de transport de Montréal (STM) à faire grève pendant toute la journée, provoquant une suspension complète du service collectif pour plus de 24 heures.

Seul le transport adapté sera maintenu pour les personnes à mobilité réduite. Cette grève marque la première mobilisation d’une telle ampleur depuis 1987, où le réseau montréalais avait été complètement paralysé pendant tout un week-end.

Une décision judiciaire controversée

Dans sa décision rendue jeudi, la juge Maude Pepin Hallé a jugé que la grève ne mettait pas en danger la santé ni la sécurité publique. Elle a invité les citoyens à planifier leurs déplacements à l’aide d’outils numériques afin de limiter les désagréments. Toutefois, elle reconnaît que plusieurs personnes pourraient devoir renoncer à venir à Montréal, faute de solution alternative.

La direction de la STM, par la voix de sa directrice générale Marie-Claude Léonard, a exprimé sa déception, soulignant les « impacts inévitables » sur les usagers. Un point de presse est prévu ce vendredi pour faire le bilan des discussions menées avec le syndicat.

Des tensions syndicales qui durent

Cette grève des chauffeurs s’ajoute à celle des employés d’entretien, prévue du 1er au 28 novembre, qui perturbera déjà lourdement le service du métro et des autobus. Durant cette période, le transport collectif ne sera disponible que pendant certaines plages horaires, notamment aux heures de pointe.

Les négociations entre la STM et les syndicats butent toujours sur les mêmes enjeux : salaires, horaires atypiques, sous-traitance et mobilité du personnel entre sites. « Nous exerçons un droit fondamental, celui de faire la grève pour obtenir des conditions de travail équitables », a défendu Frédéric Therrien, président du syndicat des chauffeurs, tout en qualifiant cette décision de « dernier recours ».

Les usagers à bout de patience

Du côté des usagers, la colère monte. « Nous sommes extrêmement déçus. Cette grève prolonge la souffrance des citoyens déjà touchés par les perturbations précédentes », a déclaré Philippe Jacques, porte-parole du regroupement Trajectoire Québec.

L’organisme déplore un manque de considération pour les impacts financiers, alimentaires et psychologiques sur les milliers de Montréalais dépendants du réseau collectif. Plusieurs automobilistes redoutent également un engorgement massif du centre-ville, déjà saturé par les travaux et la circulation dense.

En somme, Montréal s’apprête à vivre une fin de semaine sous tension, où patience et créativité seront indispensables pour se déplacer dans la métropole.

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