Bruno Marchand s’engage contre la hausse des taxes supérieures à l’inflation
À moins d’une semaine du scrutin municipal à Québec, Bruno Marchand, actuel maire et chef de Québec forte et fière, a dévoilé son cadre financier, plaçant la limitation des hausses de taxes foncières au centre de ses priorités pour un éventuel second mandat. Il garantit que les augmentations ne dépasseront pas le taux d’inflation – « et si possible, seront inférieures », a-t-il martelé lors d’une conférence de presse, promettant :
« Taxer sous l’inflation, c’est une décision politique, et j’en prends l’engagement à 100%. »
Un bilan présenté comme un gage de confiance
Le maire sortant défend son bilan : entre 2022 et 2025, les comptes de taxes des propriétaires québécois ont grimpé de 11,5 %, soit 5,1 points de moins que le taux d’inflation sur la même période (16,6 %). Cette politique, explique-t-il, aurait permis aux familles d’économiser environ 400 $ en trois ans par rapport à une indexation stricte à l’inflation, tout en maintenant la hausse des taxes bien en dessous des moyennes observées dans d’autres grandes villes du Québec.
Plus de services gratuits, moins de charges pour les familles
Marchand met également de l’avant les économies en matière de sports et loisirs, estimant qu’une famille québécoise bénéficie d’au moins 500 $ d’économies annuelles par rapport à l’offre de villes comparables comme Lévis ou Trois-Rivières. Camps de jour, activités sportives libres, accès à de nombreuses infrastructures sont cités comme autant d’arguments pour positionner Québec comme « le paradis des familles ».
Un contrôle strict des dépenses municipales
Pour rendre ces engagements tenables, l’administration Marchand vise à optimiser la gestion municipale : réductions programmées de 240 postes par attrition sur quatre ans, compressions administratives de l’ordre de 35 millions de dollars par an, et plan de réduction de la dette municipale de 21,1 M$ d’ici 2029, le tout sans toucher à la qualité des services essentiels, selon le maire.
Des réactions partagées de l’opposition
L’opposition municipale reste prudente, considérant ces annonces comme « limitées en apparence » : certains demandent un gel des taxes pour les commerçants, d’autres craignent des compressions de services ou des hausses de tarifs indirectes, relevant que « l’économie d’une main pourrait être reprise de l’autre », selon Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle.
